Son impact global

Expliqué par Entremaille

L’industrie de la mode a un impact certain sur l’environnement. Il est difficilement quantifiable dû à la largeur de l’industrie et au fait qu’il existe peu d’études scientifiques indépendantes vérifiées par des pairs. Ceci-dit, on sait que l’industrie:

Pour donner une idée de grandeur, le transport routier génère 11,9% et l’électricité résidentielle génère 10,9%.

L’utilisation d’énergie fossile pour le filage, la teinture et la finition en serait la principale responsable. Particulièrement parce que les endroits où sont effectuées ces étapes dépendent énormément des énergies fossiles comme le charbon. 

De plus, plusieurs études d’impact ne considèrent pas l’entretien des vêtements dans l’analyse du cycle de vie. Selon une étude menée au Royaume-Uni, le lavage et le séchage arrivent au deuxième rang des émissions carbones d’un vêtement. Il faut toutefois prendre en considération que l’électricité du Royaume-Uni provient en bonne partie de sources fossiles alors qu’au Québec la majorité de notre électricité est hydroélectrique et moins émettrice de GES.

Conséquence: Si aucun changement n’est opéré d’ici 2050, la contribution au budget carbone mondial pourrait passer à 26%.

Selon le rapport Measuring Fashion de Quantis, l’industrie de la mode utilise de l’eau lors de la culture, par exemple du coton, mais aussi lors des procédés de teinture, de finition et de filage. Ces étapes de production sont aussi consommatrices de produits toxiques. L’eau contaminée avec ces produits est souvent rejetée dans les écosystèmes.

Les microplastiques sont des particules de plastiques retrouvés dans notre environnement et qui sont, en partie, relâchées par les textiles lors des lavages. Ils ont été largement pointés du doigt car ils contiennent souvent des matières chimiques nocives qui peuvent s'infiltrer dans les animaux, y compris les humains, qui les mangent

Conséquence :

Il est évident que cette problématique affecte l’environnement et la santé des personnes travaillant et demeurant près des champs et des usines. De plus, avec l’augmentation de la population mondiale et la croissance économique, le monde sera confronté à un déficit de 40% entre la demande et la disponibilité en eau potable d’ici 2030. Il s’agit donc d’un enjeu humanitaire important et d’une source potentielle de conflits.

Au Québec

Des déchets sont créés pendant les étapes de fabrication, par exemple lors de la coupe, il peut aussi s’agir de stock invendu ou endommagé. Il existe peu d'initiatives mondiales qui arrivent à recycler les vêtements usagés. Au Québec, il n’existe aucun service de valorisation du textile autre que de le couper en chiffon et quelques petites initiatives isolées.

Conséquence : 

Les vêtements se retrouvent à l’enfouissement alors qu’on remarque une augmentation des déchets au Québec et que plusieurs sites d’enfouissement peinent à répondre à la demande. En ce qui concerne les vêtements qui se retrouvent dans les décharges à l’étranger. Comme il ne s’agit pas de sites d’enfouissement technique, les produits toxiques compris dans les vêtements se retrouvent dans l’environnement.